Gerhard Richter en majesté
90e anniversaire d'un monstre sacré de l'art contemporain le 9 février prochain
1 octobre 2021
Photo du Header : © Hendrick Schmidt / dpa / akg-images
Après une formation initiale de peintre, Gerhard Richter est admis à sa seconde candidature à l’Académie des Beaux-arts de Dresde, en ex-RDA, ville où il est né en 1932. L'obtention d'une maîtrise lui permet de bénéficier d’un atelier pour trois ans. Son intérêt pour la peinture abstraite, Jackson Pollock et Lucio Fontana en particulier, motive son passage à l’Ouest en 1961 : la période de formation s'achève, commence celle de la création avec son installation à Düsseldorf.
Depuis les années 1980, Gerhard Richter s'impose comme un peintre polymorphe, capable de produire tantôt des sujets figuratifs, tantôt des œuvres abstraites. A la fois photographe du quotidien et peintre, il reproduit sur la toile les sujets de ses propres photos ou des clichés d'amateur qu'il collectionne. Paysages, natures mortes et scènes intimes parsèment ainsi une œuvre par ailleurs essentiellement constituée d’œuvres abstraites qu’il nomme, invariablement, Abstraktes Bild (« Toile abstraite »).
Dans les années 2000, la cote de Gerhard Richter s'envole sur le marché de l'art et plusieurs de ses oeuvres atteignent des sommets qui en font, aujourd'hui, l'artiste vivant le plus cher au monde.
Mais, l'artiste a toujours su rester lucide vis à vis de lui-même et de son travail. En 1984, il déclarait : « Mes tableaux sont sans objet ; mais comme tout objet, ils sont l’objet d’eux-mêmes. Ils n’ont par conséquent ni contenu, ni signification, ni sens ; ils sont comme les choses, les arbres, les animaux, les hommes ou les jours qui, eux aussi n’ont ni raison d’être, ni fin, ni but. Voilà quel est l’enjeu. »
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