Centenaire de la Marche sur Rome
28 octobre 1922 : Benito Mussolini et ses troupes fascistes piétinent la démocratie italienne
11 février 2022
Le Centenaire de la Marche sur Rome donne l'occasion de s'interroger sur l'avènement du fascisme en Italie et ses répercussions sur le plan international. Nous vous proposons des visuels très variés : photos historiques, affiches, cartes postales, photos de l'architecture fasciste en Italie, scènes de cinéma, sculptures et peintures.
Découvrez l'iconographie autour de la Marche sur Rome et le fascisme en Italie en dix pas :
1) La Marche sur Rome
La Marche sur Rome fut une manifestation armée organisée par le Parti national fasciste (PNF), dirigé par Benito Mussolini pour obtenir la direction du gouvernement en Italie. Le 28 octobre 1922, des milliers de fascistes se dirigèrent vers la capitale en menaçant de prendre le pouvoir par la violence.
L'événement s'est terminé le 30 octobre, lorsque le roi Victor-Emmanuel III - face à cette menace de coup d'État et n'osant pas décréter l'état de siège par crainte d'une guerre civile - a chargé Mussolini de former un nouveau gouvernement.
La Marche sur Rome a été présentée dans les années qui ont suivi comme le prologue de la "révolution fasciste" et elle marqua l'an I de l'ère fasciste.
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2) Les commémorations de la Marche sur Rome
Après la prise du pouvoir par Mussolini, la Marche sur Rome fut commémorée tous les ans dans toutes les villes en Italie, dans le but évident de légitimer et consolider le régime fasciste.
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3) Benito Mussolini - une biographie en images
L'avènement, l'apothéose et le déclin du fascisme en Italie sont fondamentalement liés à la personne de Benito Mussolini. Des portraits tout au long de sa vie, sa femme, ses enfants, ses maîtresses, ses lieux de vie et de mort sont rassemblés dans cette galerie de photos.
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4) Le culte de Mussolini - omniprésence d'une idole
L'effigie de Benito Mussolini a joué un rôle primordial dans la propagande fasciste italienne. Le Duce était présent dans toutes les villes, toutes les maisons et par conséquent, dans tous les esprits, par l'intermédiaire d'une avalanche d'images. De surcroît, c'est Mussolini lui-même qui prenait la pose de l'idole fasciste lors de ses allocutions et déplacements qu'il savait photographiés et filmés à tout instant.
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5) Caricatures de Mussolini
La propagande mussolinienne a suscité un contre-courant à l'idéalisation de la figure du Duce, sous la forme de caricatures - conçues à l'étranger de l'Italie, bien entendu.
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6) Le mouvement fasciste en Italie
Précédant le nazisme en Allemagne, le fascisme italien fut à bien des égards un "laboratoire" du totalitarisme fasciste en Europe. Par exemple, l'endoctrinement de la jeunesse dans l'organisation fasciste italienne, l’Opera Nazionale Balilla fut bientôt repris dans l'Allemagne nazie, avec la formation des Jeunesses hitlériennes. Les rassemblements de masse autour du Duce ont été par la suite dépassés par les manifestations gigantesques du Troisième Reich. Et les grandes chorégraphies sportives dans les stades - étant une autre forme de "mise au pas" par rapport aux défilés militaires - ont également trouvé leur pendant allemand par la suite.
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7) Les rapports entre l'Italie et l'Allemagne fascistes
Benito Mussolini et Adolf Hitler ont entretenu une relation de fascination-haine tout au long de leurs parcours politiques. Tout en se méfiant l'un de l'autre, le Duce et le Führer ont préféré s'allier que s'affronter ouvertement, l'Axe Rome-Berlin servant de colonne vertébrale à une Europe fasciste, leur dessein commun. Les deux leaders se sont rendus très régulièrement, à tour de rôle, dans le pays allié, pour des visites de représentation, mais également pour signer accords et pactes. Nous vous proposons des photos à partir de 1934 jusqu'à 1944. Vers la fin de cette décennie, face aux signes précurseurs de leurs chutes prochaines, les deux dictateurs se soutiennent mutuellement : Hitler déclenche "L'Opération Eiche" qui va sortir Mussolini de son emprisonnement au Gran Sasso en septembre 1943 et le Duce accourt auprès du Führer après l'Attentat du 20 juillet 1944.
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8) L'architecture fasciste italienne
La double décennie fasciste en Italie a engendré de nombreuses constructions : bâtiments officiels, stades, usines, habitations… des villes entières ont été conçues ex nihilo. La création de ces espaces pour faire place au fascisme a souvent été confiée à des architectes d'avant-garde. Ce patrimoine architectural est assez préservé aujourd'hui et, en partie, apprécié pour ses qualités formelles.
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9) La Marche sur Rome et l'ère fasciste italienne au cinéma
Si Charlie Chaplin a su, dès 1940, merveilleusement parodier la rivalité entre Benito Mussolini et Adolf Hitler dans son film "The Great Dictator" (Le Dictateur), bien d'autres réalisateurs se sont confrontés au fascisme italien. Dans sa comédie "La marcia su Roma" (La Marche sur Rome), Dino Risi envoie ses deux protagonistes, deux membres des Chemises noires aussi fervents que naïfs, incarnés par Ugo Tognazzi et Vittorio Gassman, sur la route qui ne sera qu'une longue suite de désillusions. La rencontre entre Sophia Loren et Marcello Mastroianni dans "Una giornata particolare" (Une journée particulière, 1977) d'Ettore Scola est un chef d'oeuvre pour sa description perspicace de la pénétration du fascisme dans la société.
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10) Du Futurisme au Retour à l'Ordre - L'Art à l'ère fasciste
Cet album n’a pas vocation de montrer, en premier lieu, l’art fasciste de propagande que vous trouverez davantage dans les albums sur le culte de Mussolini et sur l’architecture fasciste. Il s’agit ici de montrer des courants artistiques qui ont précédé et se sont développés à l’ère fasciste en Italie, en convergence avec le régime politique.
Si les Futuristes italiens ne peuvent pas être considérés dans leur ensemble comme adhérents au Fascisme, certains idéaux futuristes comme l’apologie de la violence et de la guerre trouvaient clairement leur approbation dans le mouvement politique fasciste.
De même, le "Retour à l’ordre", courant artistique international de l’entre-deux-guerres qui prônait un retour au classicisme, englobait des positions diverses : en Italie, le retour à la tradition dans l’art italien a trouvé un écho dans le retour aux traditions sociales favorisé par le régime fasciste.
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Présentation et sélection iconographique : Ulrike Haussen